Le début de la fin

Durant l’automne et le Temps des Fêtes 2010, Flagler avait commencé à montrer des signes plus évidents de fatigue. J’avais remarqué que sa capacité respiratoire à l’effort avait diminué. Flagler dormait beaucoup et était moins alerte. Ses symptômes n’ont fait qu’empirer plus tard dans l’hiver. Au moment où l’appétit de Flagler commença à décroitre significativement, le doute s’installa dans mon esprit…

Évidemment, je ne pouvais pas prendre cette grande décision de me séparer de mon cheval sur de simples impressions. J’ai donc fait faire les analyses sanguines requises pour comprendre ce qui se passait. J’ai rarement fait des choses inutiles quand il était question de Flagler et j’ai été fidèle à moi-même dans ce chapitre là aussi! Les résultats furent sans équivoque : anémie sévère, foyer inflammatoire et panel électrolytique complètement débalancé. Le profil type d’un cas de cancer. Typiquement, les chevaux peuvent être atteints du cancer de l’oesophage ou de l’estomac. Au moment où il fut clair que la qualité de vie avait abandonné Flagler et qu’elle ne reviendrait jamais, l’euthanasie fut envisagée rapidement.

Flagler aura été combatif jusqu’à ses derniers instants. Le cœur lui, était toujours là… Il est parti le 1er mars 2011 alors que nous étions à ses côtés. J’ai vu l’étincelle s’éteindre dans son œil.

Je n’aurais jamais laissé partir seul un compagnon si cher m’ayant donné autant de bons services. Vivre, c’est aussi mourir et il était clair que j’y serais pour ce moment là aussi.